Lorsque l’on crée un projet, il est fréquent de se heurter à des critiques, voire des propos décourageants. Combien de projets n’ont pas reçu l’accueil qu’ils méritaient ?
Peut-être le vôtre demain sera-t-il dénigré, pourtant, il mérite d’exister car il s’agit de votre projet.
Afin de se rassurer sur cette situation, il est bon de regarder ce qui s’est passé hier pour imaginer ce que sera demain.
Voici quelques exemples de propos d’époque concernant des projets dont la vision du futur et ce qu’elle impliquait semble limitée. Heureusement, l’histoire leur a donné tort.
«Les personnes sensées savent qu’il est impossible de transmettre la voix par des fils et que même si cela le devenait, ça ne serait d’aucune utilité.»
Éditorial du Boston-Post (1865)
«Je peux vous affirmer sans être contredit que lorsque l’exposition de Paris fermera ses portes, la lumière électrique s’éteindra avec elle, et que l’on n’entendra plus jamais parler d’elle.»
Eramus Wilson, Université d’Oxford (1878)
«Le marché du tricycle motorisé a une longue vie devant lui alors que celui de la voiture automobile en Europe est seulement d’environ 1000 unités, parce que c’est la limite du nombre de chauffeurs disponibles !»
Carl Benz, constructeur du tricycle motorisé (1886-traduction)
Pourtant, en 1893, il se lançait dans l’aventure automobile.
«La famille moyenne américaine n’a pas de temps pour regarder la télévision.»
Étude de marché sur la télévision, extrait du New-York Times (1939)
«Je crois qu’il y a un marché mondial pour 5 à 10.000 ordinateurs maximum.»
Thomas Watson, IBM (1949)
«L’homme n’arrivera jamais sur la lune quelles que soient les avancées scientifiques futures.»
Dr. Lee De Forest (inventeur du tube cathodique, entre autres, plus de 300 brevets) (1957)
«Le marché mondial des photocopieuses s’élève à 5000, tout au plus.»
Conférence de presse donnée par IBM aux fondateurs de Xérox (1959) L’analyse que l’on peut porter sur ces différents propos, est que l’homme peut être dépassé par la valeur d’un projet, par la rapidité d’évolution de sa propre technologie, même s’il en est le concepteur.
Prenons un exemple simple qui nous concerne :
La communication
Sans remonter jusqu’à la préhistoire tellement il y aurait de choses à dire, mais en passant par les nuages de fumée, le tamtam, l’écriture, le morse, le 22 à Asnières, le télex, le minitel, le fax, et j’en oublie sûrement, nous en sommes aujourd’hui à Internet, un réseau mondial qui brise les frontières et tout cela en combien de
temps ?
Mais pour combien de temps ?
Lorsque l’on voit que le réseau ADSL, n’est pas encore accessible partout, alors que dans environ 2 ans, il sera obsolète, périmé, il est temps de se poser une question simple !
Que sera l’après Internet ?
Je suis sollicité pour donner des conférences à des étudiants en fi n de parcours, ceci quels que soient leurs niveaux ainsi que la matière choisie et ma conclusion est toujours la suivante :
« Ce n’est pas parce que vous allez obtenir ou que vous avez obtenu votre diplôme, même avec brio, que vous savez tout, vous allez seulement commencer à apprendre et ce, au quotidien, tout au long de votre parcours professionnel »
Je pense, sous réserve, que c’est également applicable à la profession d’Internaute pour avoir une chance de rester sur le marché.
Jean-Luc Cornet